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Type : image fixe, monographie
Auteur(s) : Ward, W. (17..- ; graveur). Graveur
Titre(s) : Monsieur de St George[2], Image fixe / engraved by W. Ward, painted by M. Brown, From an Original Picture at Mr Angelo's Fencing Academy
Publication : London : Bradshaw, no 4 Coventry street, 1788
Description matérielle : 1 estampe : manière noire ; 30 x 27,5 cm
Autre(s) auteur(s) : Brown, Mather (17..-1831). Peintre du modèle
Meyer, André (1884-1974 ). Ancien possesseur
Sujet(s) : Saint-Georges, Joseph Boulogne (1739?-1799 ; chevalier de ) -- Portraits
André Meyer, collectionneur
Meyer, André (1884-1974)[3] forme internationale
Nationalité(s) : France
Sexe : masculin
Responsabilité(s) exercée(s) sur les documents : Auteur
Naissance : 1884
Mort : 1974
Collectionneur français
Source(s) :
Grove 6
Création : 96/07/11
Mise à jour : 96/07/11
Analyse 1
Analyse de Daniel Marciano, extrait de son site[4]
"On sait que le seul portrait de Saint-Georges qui nous soit parvenu a été peint à Londres par l’Américain Mather Brown, portraitiste de la famille royale. Saint-Georges en fit don à son ami Henry Angelo. Le poète français, Pierre-Louis Moline[5], auteur de théâtre et de livrets d’opéras, grand admirateur de Saint-Georges, avait composé un dithyrambe que l’on plaça en regard du tableau le jour où Angelo exposa la toile dans sa salle d’armes:
Enfant du Goût et du Génie, ll naquit au sacré vallon, Et fut de Terpsichore[6] émule et nourrisson. S’il eût à la musique unie la poésie, On l’aurait pris pour Apollon.
Saint-Georges n'était pas du tout satisfait de son image et avait répondu à la mère d’Henry Angelo qui lui avait demandé si le tableau était ressemblant :
- « Madame, c’est si ressemblant que c’en est affreux. »
Ses amis ne l'approuvaient point en cela et les dames certainement encore moins. Ils et elles estimaient probablement que Mather Brown avait eu un brillant sujet d'étude en la personne du chevalier de Saint-Georges. Le modèle avait beaucoup de prestance avec sa perruque poudrée, une redingote rouge au col échancré, laissant apparaître un jabot de soie blanche, la main droite sur le coeur, recouverte d'un gant d'escrimeur. Il tenait son fleuret comme un violoniste tiendrait un archet[7]. En portant un regard insistant sur ce beau visage, on était fasciné par les grands yeux noirs intenses du Dieu des Armes.
Le portrait eut un succès considérable. Tous enviaient Angelo et bien vite un groupe d'escrimeurs sollicita la faveur d'emprunter le tableau pour le confier à un graveur. Ils allèrent trouver William Ward, l'un des maîtres de la gravure anglaise et frère de James Ward, célèbre peintre animalier. Le résultat combla d'aise tous les admirateurs du talentueux Chevalier qui s'arrachèrent le premier tirage qu’en fit cet artiste éminent, spécialiste en «manière noire et au pointillé».
Angelo songea spontanément à envoyer un exemplaire de cette gravure à son ami et confrère Texier La Boëssière. Celui-ci en accusa immédiate réception. L’admiration que le maître parisien vouait à Saint-Georges, son disciple et fils spirituel, lui inspira un éloge versifié encore plus tintinnabulant que ne l’avait été celui de Moline :
Dans les armes, jamais on ne vit son égal, Musicien charmant, compositeur habile, A la nage, au patin, à la chasse, à cheval, Tout exercice enfin, pour lui semble facile, Et dans tous, il découvre un mode original. Si joindre à ses talents autant de modestie Est le nec plus ultra de l’Hercule français C’est que son bon esprit exempt de jalousie N’a trouvé de bonheur en cette courte vie Que dans les vrais amis que son coeur s’était faits."
Depuis, ce portrait a été réinterprété moult fois.
Habillé pour le concert mais tenant une épée en lieu et place de la baguette de chef d'orchestre. La peinture ci-dessus (réalisée à Londres en 1787 par l'artiste américain Mather Brown) évoque ses deux plus grands titres de gloire. Sous une gravure de ce portrait, publiée à Londres en 1778 (Lire 1788), figurent les vers suivants :
Dans les armes jamais on ne vit son égal, Musicien charmant, compositeur habile, A la nage, au patin, à la chasse, à cheval, Tout exercice enfin pour lui semble facile, Et dans tout il découvre un mode original.
↑Orphée et Euridice : version Paris 1774, partition chant piano / Gluck ; Libretto : Pierre-Louis Moline ; d'après l'Urtext des Editions complètes de Gluck par Jürgen Sommer. Biographie, nécrologie et bibliographie de Pierre Louis Moline
↑Terpsichore : l’une des neuf Muses. On lui attribuait la danse et, dans la tradition antique, les chœurs dramatiques et la poésie lyrique.
{{Information |Description={{en|1=en:Chevalier de Saint-Georges (1745-1799) was one of the earliest musicians of African ancestry in the world of European classical music. }} {{fr|1=fr:Joseph Bologne de Saint-George fut, dans la seconde moitié du XVIIIè