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Nelumbo nucifera

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Le Lotus sacré ou Lotus d'Orient (Nelumbo nucifera Gärtner) est une plante aquatique de la famille des Nélumbonacées originaire d'Eurasie.
L'étymologie de son nom scientifique Nelumbo vient du nom de la plante en singhalais tandis que nucifera en latin signifie « qui fournit des noix »[1].

Le lotus est la fleur sacrée dans les religions orientales (bouddhisme, brahmanisme), dans lesquelles les divinités sont représentées sur une fleur (ou un trône en fleur) de lotus. Le lotus sacré est la fleur nationale de l'Inde et du Viet Nam.

  • Noms communs : lotus sacré, lotus des Indes, lotus Magnolia, fève d'Égypte
  • Synonymes : Nelumbium nelumbo (Druce), Nelumbium speciosum (Willd).

Il ne faut pas confondre cette espèce avec Nymphaea caerulea, le lotus bleu et Nymphaea lotus, le lotus blanc, qui sont ceux représentés dans l'art et les hiéroglyphes de l'Égypte antique, également appelés lotus sacré. Ces derniers sont en réalité des nénuphars non apparentés à la famille des Nélumbonacées. Mais Nelumbo nucifera a été néanmoins introduit en Égypte par les Perses autour de 500 av. J.-C.[2]

Il n'y a que deux espèces dans le genre Nelumbo et dans la famille des Nélumbonacées, l'autre étant Nelumbo lutea (Willd.), le lotus d'Amérique, à fleurs jaunes.

Le lotus sacré n'a rien à voir avec le genre Lotus (en français le lotier), qui rassemble des espèces de plantes de la famille des Fabacées[3].

Description[modifier | modifier le code]

Morphologie[modifier | modifier le code]

Le lotus sacré est une plante aquatique vivace.

  • Ses racines sont insignifiantes, et ne sont pas l'organe nourricier principal de la plante.
  • Sa tige est un rhizome spongieux, épais, ramifié, se développant horizontalement ou de façon légèrement oblique, comportant des cavités tubulaires en nombre variable dans la longueur du rhizome, produisant des tubercules et fixé dans le fond de l'étang, la vasière ou le bassin artificiel.
  • Le pédoncule peut avoir une grande longueur selon la profondeur de l'eau, car la fleur ne pousse qu'au dessus de la surface de l'eau (et non pas à sa surface comme les nénuphars) et même, généralement, au-dessus des plus hautes des feuilles. Il ne porte qu'une seule fleur, sauf rarissime exception[4]. Bien que le lotus préfère des eaux peu profondes, la plante peut survivre jusqu'à 2,4 m de profondeur[5].
  • Ses feuilles sont arrondies et plus précisément peltées avec une nervure rayonnante, dont le pétiole est attaché au centre du limbe, celui-ci entourant le pétiole. Elles peuvent mesurer jusqu'à 50 cm de diamètre et sont soit flottantes, planes et légèrement ondulée, soit érigées jusqu'à 75 cm au-dessus de l'eau, orbiculaires, en forme de coupe, dont les bords parfois se retournent vers le bas. Leur surface est particulièrement hydrofuge.
  • Les fleurs, de couleur blanc rosé de différentes nuances de roses, du très pâle au plus soutenu, tirant parfois un peu vers le mauve, avec un gradient de couleurs sur un même pétale, dont le bord est souvent plus intensément coloré. Ces fleurs sont grandes, de 15 à 30 cm de diamètre, et comportent une vingtaine de pétales, de très nombreuses étamines et de pistils portés par un réceptacle aplati jaune. Les pétales sont hydrophobes. Ces fleurs ont aussi la propriété d'être thermorégulatrices. Elles génèrent de la chaleur maintenant une température entre 30 °C et 36 °C pendant la période de pollinisation[6].Il s'agirait peut-être d'un mécanisme pour attirer les insectes pollinisateurs.
  • Le « fruit » composé est constitué par le réceptacle floral charnu qui ressemble à une pomme d'arrosoir comptant de 15 à 20 alvéoles renfermant chacune un akène, c'est-à-dire un fruit sec à graine unique ne s'ouvrant pas tout seul et de la taille d'une petite noisette. La graine est enveloppée d’un péricarpe dur de couleur variable à maturité, allant du vert au brun presque noir, et qui fonce et durcit beaucoup avec le temps en séchant. Un fois le péricarpe ôté, la noix se sépare en deux, laissant apparaître au centre le germe[7].

Biochimie et physiologie[modifier | modifier le code]

Graines[modifier | modifier le code]

Les graines du lotus sacré détiennent le record de longévité (dormance) en milieu naturel (hors conservation artificielle au sec)[Note 1]. En effet, une équipe de chercheurs de l'UCLA a réussi à faire germer une graine datant d'environ 1 300 ans provenant du lit asséché d'un ancien lac à Pulantien, dans la province chinoise de Liaoning[8]. On attribue cette longévité au péricarpe très dur et étanche à l'eau et à l'air qui recouvre le fruit et qui le protège de l'humidité et des agents externes. Ce péricarpe est si étanche qu'on peut laisser les graines un an, ou plus, dans de l'eau sans qu'elles ne germent. Raison pour laquelle lorsqu'on cultive le lotus à partir de graines, il faut impérativement en scarifier la surface avant de les mettre en place dans l'eau. Ce péricarpe contient également des produits au pouvoir antibiotique et antifongique[9].
Mais cette longévité ne tient pas qu'au péricarpe, car la plupart des graines d'autres plantes, même bien conservées, ont une capacité de germination grandement variable, mais sur une durée bien plus brève (environ 20 ans pour les durées connues les plus longues). A l'UCLA, la collaboration de Jane Shen-Miller avec Steven Clarke (en) pour comprendre l’origine de cette longévité aboutit à la découverte du rôle des protéines méthyltransférases dans le vieillissement et la régulation biologique en mettant en évidence la réparation protéique par différentes enzymes[10],[11],[12]. Contrairement aux graines d'autres plantes, 60% des protéines des graines de lotus sont résistantes à la chaleur, même au-dessus de 100°C. Ces protéines, et d'autres composants biochimiques présents dans la graine de lotus, jouent un rôle important dans la résistance aux dommages causés par le vieillissement. Et connaitre leur rôle plus précisément est le sujet de recherches pour une compréhension plus approfondie non seulement sur la manière dont la plante est capable de vieillir en bonne santé, mais aussi pour ouvrir de nouvelles perspectives dans tous les domaines de la biologie[13].

Feuilles[modifier | modifier le code]

Des chercheurs se sont penchés sur la qualité superhydrophobe des feuilles et des pétales de lotus, pourtant bien connue expérimentalement depuis toujours : lorsque de l'eau tombe sur des feuilles, celle-ci ne ruisselle pas, ne mouille pas les feuilles, mais glisse dessus, entrainant avec elle toute poussière ou saleté, ce qui permet aux feuilles et aux fleurs de rester toujours impeccablement propres, sans souillure, malgré l'environnement aqueux souvent très trouble.
Le chercheur allemand Wilhelm Barthlott de l'Institut botanique de l'université de Bonn a montré[Note 2] comment les produits liquides les plus épais, les plus collants (miel), les plus gluants, les plus gras (huile), les plus colorants (tel le rouge Sudan III utilisé pour colorer les billets de banque dans l'attaque de fourgons de transport de fonds) non seulement n'adhèrent jamais à la feuille de lotus, mais de plus la nettoient de ses poussières en les entrainant dans sa glissade. C'est ce qu'on appelle l'effet lotus.
Et ces chercheurs ont découvert que cette qualité ne tient pas à des propriétés chimiques ou physico-chimiques, mais à des propriétés physiques de la surface de la feuille.

Biogéographie[modifier | modifier le code]

Le lotus sacré est répandu dans une très grande partie de l'Asie et jusqu'à l’extrême Est de l'Europe. Il est aujourd'hui présent aussi bien dans les régions chaudes que dans les régions tempérées continentales à hivers très froids et étés chauds. C'est une espèce très rustique qui semble plus adaptée à l'origine aux climats tempérés par sa phénologie, plutôt qu'aux climats tropicaux, comme l'est l'espèce jumelle américaine. Mais cette plante est cultivée par l'homme depuis des millénaires et naturalisée un peu partout. L'indigénat de l'espèce n'est donc pas certain dans tous les pays où elle est aujourd'hui très présente, notamment au sud de son aire actuelle, y compris en Inde.
Avant les glaciations du pléistocène, les fossiles montrent que cette espèce, très ancienne, était surtout présente dans toutes les régions tempérées d'Eurasie, y compris en l'Europe de l'Ouest où elle a disparu lors de ces glaciations. Sa répartition a beaucoup fluctué avec les variations du climat[14].

En Asie, on trouve aujourd'hui le lotus sacré en Extrême-Orient : il est très présent dans tout l'est de la Chine, depuis l’extrême sud tropical jusqu'à l’extrême nord beaucoup plus froid, dans le bassin hydrographique du fleuve Amour. Son aire monte encore au nord en Extrême-Orient russe sous le climat continental particulièrement rigoureux de la Sibérie orientale : dans une grande partie du bassin de l'Amour à l'est du sous-bassin de la Zeïa inclus (oblast de l'Amour), dans le kraï du Primorié et la partie sud du kraï de Khabarovsk. Dans ces régions de Russie l'espèce est considérée comme autochtone. Il est également commun en Corée et au Japon (y compris sur l'île d'Hokkaïdo). Il est aussi de nos jours abondant dans tous les pays tropicaux et subtropicaux d'Asie du Sud, donc en Inde, et en Asie du Sud-Est. Il est plus localisé au Moyen-Orient et dans les pays d'Asie centrale.

Enfin, les populations sauvages actuelles les plus occidentales connues sont celles du pourtour de la mer Caspienne, notamment dans le delta de la Volga en Russie d'Europe où ce lotus couvre de vastes surfaces en peuplements denses, mais aussi en Iran et en Azerbaïdjan. La présence de l'espèce dans ces régions est ancienne et la question de son indigénat a souvent été discutée mais elle est aujourd'hui considérée comme étant probablement autochtone en Russie d'Europe. De nombreux fossiles de lotus datant de l'ère tertiaire ont été trouvés en Europe, en Russie et en Asie centrale[14]. Cette plante est aussi présente dans les marais qui entourent la mer d'Azov entre l'Ukraine et la Russie.

D'autres populations sont présentes dans le nord de l'Australie, où leur indigénat est peu probable, de même qu'en Amérique du Sud.

Il est déjà décrit par Théophraste dans l'Antiquité, qui mentionne la présence de l'espèce dans la flore du Nil (Égypte) et localement en Grèce, en Anatolie (en Cicilie) et au Levant[Note 3],[15]. Mais en Égypte la plante n'a été introduite que tardivement par les Perses. Cette espèce Nelumbo nucifera n'est donc pas le « lotus » qui avait une certaine importance culturelle dans l’Égypte ancienne, ce dernier désignant en réalité un nénuphar : Nymphaea caerulea, d'ailleurs bien reconnaissable dans l'iconographie égyptienne[2], ainsi que Nymphaea lotus.

Culture et récolte du lotus[modifier | modifier le code]

Pratiques culturales[modifier | modifier le code]

C'est une plante aquatique qui aime la chaleur en été et qui résiste au froid en hiver.
Son milieu naturel est la vase du fond des étangs, mais la plante vit bien dans un terreau profond et riche en fumier.
Dans beaucoup de régions asiatiques, la plante est récoltée là où elle pousse ou se maintient spontanément. Elle peut alors être une plante sauvage abondante qui est récoltée et gérée. Mais beaucoup de populations sont issus de semis dans un passé proche ou lointain, ce qui en fait souvent une plante cultivée extensivement. Elle est également cultivée plus intensivement dans des étangs dédiés ou dans des champs inondés comme les rizières.

La multiplication de la plante se fait par division des rhizomes et tubercules. On peut aussi la multiplier par les graines, qu'il suffit de scarifier, d'enrober de terre glaise et de jeter dans la pièce d'eau en eau peu profonde (15 à 50 cm sous l'eau). Les semis effectués en mars peuvent fleurir la même année, en août et septembre, alors que les rhizomes fleuriront dès juillet s'ils sont cultivés en pot.
La plante perd ses parties aériennes en hiver, il ne reste alors que le rhizome enfoui dans la vase. Cette caractéristique, partagée avec les nénuphars (qui ne lui sont pas apparentés) en fait une plante très rustique face aux hivers les plus rigoureux. Le rhizome résiste bien tant qu'il n'est pas atteint lui-même par le gel.
Dans les pays à climat continental où les hivers sont très froids et longs, les rhizomes doivent être d'autant plus profondément immergés qu'il puisse faire froid. Cependant la plante et son rhizome ont besoin d'une eau suffisamment chaude au printemps et en été, ainsi sous le climat d'Europe occidentale aux étés moins chauds et aux hivers modérés, mieux vaut une faible profondeur d'eau bien ensoleillée afin qu'elle se réchauffe plus vite.

Aspects économiques[modifier | modifier le code]

Le lotus sacré est récolté et même cultivé pour ses rhizomes, ses pédoncules, ses fleurs et ses graines depuis plus de 2 000 ans[16].

La production industrielle du lotus est relativement restreinte, à cause du coût élevé de la cueillette, qui est généralement manuelle, nécessitant beaucoup de main d'oeuvre.
Le Japon a développé une méthode de récolte mécanique, mais celle-ci engendre beaucoup de pertes à cause de la fragilité du rhizome.
Le principal pays producteur est la Chine, et les principaux pays importateurs sont le Japon et la Corée du Sud.
Le rhizome de lotus frais n'est disponible que dans les régions productrices, à cause des difficultés liées à son entreposage, sa conservation dans un bon état de fraîcheur et son transport.

Ichirô Oga (Dr Lotus) tenant une fleur de Lotus en 1952.

Les grands spécialistes de son étude[modifier | modifier le code]

Ichirô Oga[modifier | modifier le code]

Ichirô Oga (1883-1965) est un paléobotaniste japonais qui étudie les lotus durant toute sa carrière universitaire ; on le surnomme Hasu Hakase c'est-à-dire Docteur Lotus. Il est notamment connu pour avoir fait germer des graines conservées dans la tourbe en Chine depuis environ 1 300 ans[17].

Jane Shen-Miller[modifier | modifier le code]

Jane Shen-Miller[18], est une universitaire américaine de renommée internationale, qui épouse en 1980 le paléobotaniste américain J. William Schopf (en). Elle est l'une des meilleures spécialistes mondiales du lotus du premier quart du XXIe siècle.
Membre de l'American Society of Plant Biologists (en) depuis 1960 (à l’époque ASPP), elle intègre l'UCLA[19] en 1980. Elle obtient plusieurs congés sabbatiques pour poursuivre ses recherches aux Pays bas, au Royaume-Uni, en Allemagne à Ratisbonne, travaillant sur les protéines thermostables de fruits de lotus à très longue durée de vie, qu’elle est allée chercher elle-même dans le Nord-Est de la Chine, dans un lit de tourbe de la province de Liaoning (ancienne Mandchourie) et à l'UCLA entre 1995 et 2003, sur la réparation des protéines.

Pour la suite de ses recherches, sa rencontre en 2008 de Ray R. Ming[20] de l'Université de l'Illinois est décisive : ils collaborent au séquençage du génome du lotus d'environ 1 Gbp (giga paires de bases, soit milliard de pb) et le publient en 2013 avec la contribution d'une équipe internationale de 70 chercheurs des États-Unis, de Chine, d'Australie et du Japon[21]. La même année, ils réussissent à établir le record de germination de graine de lotus qu'ils publient ensemble [8],[9],[22].

En 2018 elle reçoit, en reconnaissance de tout son travail de recherche, et particulièrement sur le lotus, le prix Charles Reid Barnes[23], prix scientifique créé en 1925[24].

Ces travaux ouvrent des perspectives inédites sur les informations de survie universelles pour tout le biote et stimule la recherche pour des enquêtes plus approfondies dans de très nombreux domaines.

Statuts de protection, menaces[modifier | modifier le code]

En France l'espèce est classée NE (Non évaluée) par l'UICN. Elle n'est pas soumise à évaluation car cultivée ou présente de manière occasionnelle.

Utilisations[modifier | modifier le code]

C'est une plante aux très nombreuses utilisations[25].

Plante ornementale et d'utilisation religieuse[modifier | modifier le code]

Le lotus sacré est une plante ornementale ; il en existe des variétés à fleurs doubles. Plus de 80 cultivars sont connus au Japon.
La couleur des fleurs varie du blanc pur au carmin rosé selon les variétés.
Une légende chinoise explique l'existence de lotus dont le pédoncule portent deux fleurs Bingdi lotus (en), qui sont extrêmement rarement trouvés[26].
Les faux-fruits séchés, en forme de pomme d'arrosoir, entrent dans la composition de bouquets secs.
Au Cambodge et en Thaïlande, s'est développé tout un art du pliage des pétales, traditionnellement enseigné dans les pagodes, maintenant plutôt dans les classes du primaire aux enfants et qui est parfaitement maitrisé par les fleuristes[27]. Ces fleurs pliées sont l'objet d'offrandes au Bouddha dans les pagodes, mais servent aussi à orner les halls des hôtels, les salons de massage…
En Asie, ils est très utilisé en bouquets dans les temples bouddhistes et brahmaniques.
Dans la religion bouddhiste les graines de lotus sont utilisées pour confectionner des chapelets appelés mâlâ[28].

Plante médicinale et cosmétique[modifier | modifier le code]

Le lotus sacré est une plante médicinale en Orient de tradition millénaire, aussi utilisée en cosmétique[29].

En France, une douzaine d'universitaires de disciplines différentes mais concernés par l'approche ethnologique de la santé et de la maladie, par les plantes médicinales et l'explication ou la démonstration de leurs effets ont créé en 1986 la Société française d'ethnopharmacologie[30], installée dans les locaux du Cloître des Récollets à Metz. En ce qui concerne le lotus sacré, un ouvrage issu de leurs travaux fait référence : le Grand formulaire de pharmacologie chinoise[31].

Les Chinois savent depuis longtemps que les rhizomes de lotus sont excellents pour la santé, c'est même une plante importante en médecine traditionnelle chinoise[32]. Toutes les parties de la plante sont utilisées.
Au Cambodge, les graines, cuites à l’eau avec d’autres végétaux, servent à préparer des décoctions contre l’insomnie, la diarrhée ou encore à but orexigène ; les feuilles sont utilisées dans le traitement des épistaxis ; les pétioles seraient efficaces contre les coups de chaleur ; les fleurs auraient quant à elles des vertus anticoagulantes[33]. Leurs effets et utilisations sont étudiés depuis longtemps[34],[35].

Des études récentes ont confirmé que les différentes parties de la plante sont riches en fibres, vitamine C, potassium, thiamine, riboflavine, vitamine B6, phosphore, cuivre et manganèse et très pauvres en acide gras saturé[réf. nécessaire].
L'extrait du rhizome possède des propriétés anti-diabétique[36] et anti-obésité[37].
Les graines de lotus sont riches en phénols et possèdent des propriétés antioxydantes significatives[38].

Plante culinaire[modifier | modifier le code]

Les rhizomes, les pédoncules, les jeunes feuilles, les fleurs, les graines sont tous comestibles[25].

  • Le rhizome, assez fibreux et insipide, est utilisé comme légume. On l'appelle 蓮藕 liánǒu en chinois (pinyin) (en caractères simplifiés : 莲藕), ngau en cantonais, bhe dans certaines régions de l'Inde et du Pakistan, củ sen en vietnamien, meum (មើម) en khmer, renkon (レンコン / 蓮根?) en japonais et yeongeun (연근) en coréen.
    On peut le cuire à l'eau et l'ajouter à des soupes, le faire frire, sauter ou braiser et l'accommoder de très nombreuses façons et même en faire des tisanes. On peut aussi en extraire une fécule servant à préparer des potages.
    Il existe différentes sortes de racines à 5, 7, 9 et 11 trous ou plus, qui sont chacune mieux adaptée à certains plats pour les Chinois :
    - celles à 7 trous sont plus douces, pour faire des purées ou pour mettre dans les soupes.
    - celles à 9 trous sont plus croquantes et sont plus adaptées à une cuisson sautée.
    Les rhizomes se consomment frais, ou séchés et réhydratés, ou en conserve.
  • Les pédoncules, appelés en cambodgien ក្រអៅឈូក krâ-aou chhouk[39], (couramment mais improprement appelés racines) sont utilisés au Cambodge et en Thaïlande comme légumes, dans des soupes et des salades ou encore dans des plats sautés.
    En Thaïlande, des producteurs proposent même des pédoncules de lotus en conserve[39].
  • Les grandes feuilles rondes servent d'assiettes ou, du fait de leur caractère hydrofuge, d'emballages pour des denrées qui doivent restées humides, comme par exemple au Cambodge les nouilles de riz fraîches, នំបញ្ចុក, num banh-chok[25].
    En Corée, on prépare des tisanes à base des jeunes feuilles, le yeonipcha (연잎차), les feuilles sont chauffées, séchées et broyées ; lorsque le processus est industriel, la tisane est même présentée en sachets[25]. Au Cambodge on les utilise pour enrober et donner un goût particulier aux dimsum (bouchée à la vapeur cantonaise), faits de petits morceaux de poulet et d'autres ingrédients[25].
  • Les pétales s'utilisent en garniture. En Corée, on prépare des tisanes à base à partir de pétales séchés de lotus blanc, le yeonkkotcha (연꽃차). Au Cambodge, ils servent de contenants traditionnels, comestibles quoiqu'un peu coriaces, au prâhok khtih (prahok au lait de coco) (ប្រហុកខ្ទិះ ), un hachis de porc contenant diverses épices et du prahok (pâte de poisson salé fermenté)[25].
  • Les étamines peuvent être séchées pour en faire une tisane parfumée appelée liánhuā cha (蓮花 茶) en chinois ou pour aromatiser les feuilles de thé au Viêt Nam.
  • Les graines (akènes) de lotus, en Chine appelées liánzzĭ (蓮子, ou 莲子 en caractères simplifiés), sont polyvalentes. Elles peuvent se manger crues (il faut alors en ôter la peau verte et coriace[25]), torréfiées ou grillées comme des châtaignes, confites comme des marrons glacés, séchées et éclatées comme du maïs soufflé. Elles peuvent être bouillies et réduites en pâte, combinées avec des longanes séchées pour faire une soupe sucrée appelée tong sui. Les graines de lotus entrent aussi dans la composition du très célèbre riz aux huit trésors (八宝饭 babaofàn), ainsi que dans de nombreux autres plats, dont des potages[40]. En y ajoutant du sucre, la pâte de graine de lotus devient un des ingrédients les plus courants de pâtisseries telles que les gâteaux de lune, les daifuku et le pudding de farine de riz.
    Des graines de lotus appelées Phool Mukhana sont aussi utilisées en cuisine indienne[41].
    Au Cambodge, des vendeurs ambulants proposent aussi des graines de lotus (គ្រាប់ឈូង) cuites à l'eau [42].
    Lorsque l'on consomme la graine de lotus cuite, il est recommandé d'extraire le germe vert qui se trouve au milieu de la graine et qui est très amer[25].

Les pétales, les feuilles et les rhizomes peuvent aussi être mangés crus, mais il y a un risque de transmission de parasites qui vivent dans les eaux stagnantes où poussent les lotus (par ex. : Fasciolopsis buski). C'est pourquoi il est recommandé soit de les consommer cuits, soit de les désinfecter dans une solution aqueuse de permanganate de potassium à 0,1%.

Plante textile[modifier | modifier le code]

Au Vietnam près de Hanoï [43], en Birmanie près du Lac Inle[44] et au Cambodge près de Siem Reap[45] les pédoncules sont utilisés pour en extraire des fibres de diamètre régulier, très légères et très solides, ce qui est un travail difficile, minutieux, long, fastidieux, non mécanisable actuellement et nécessitant une main d’œuvre nombreuse et bien formée[46], en en tirant ainsi une soie dite "soie de lotus" très onéreuse du fait de son processus de fabrication et très prisée par les maisons de haute-couture du fait de ses qualités textiles[47],[48].

Aspects religieux, culturels et historiques[modifier | modifier le code]

Symbole religieux[modifier | modifier le code]

Toujours présent dans les autels domestiques et dans les temples, le lotus est à la fois ornement et offrande religieuse.

Dans l'hindouisme[modifier | modifier le code]

Brahma, Vishnu et Shiva
assis sur des fleurs de lotus

Les hindous associent la fleur de lotus (Padma) au mythe de la création, et avec les dieux Vishnu et Brahma, ainsi que les déesses Lakshmi et Sarasvati.
Le lotus a toujours été un symbole divin dans la tradition hindouiste. Il est souvent utilisé comme symbole de la beauté divine.
Vishnu est souvent décrit comme « celui à l'œil de lotus ».
Le déploiement des pétales du lotus suggère l'épanouissement de l'âme. L'émergence de sa pure beauté, la perfection de sa fleur, la propreté immaculée de ses feuilles à partir de ses origines boueuses et malgré cet environnement défavorable, représente une promesse spirituelle bienveillante.
Dans l'iconographie hindoue, les divinités sont souvent représentées assises sur une fleur ou un trône de lotus ou avec une fleur de lotus à la main. Selon le Harivamsa, le lotus est la première des manifestations de Vishnu[49].
En hindi, le lotus est appelé kamal (कमल) et constitue un prénom populaire pour les garçons, ainsi que sa version féminine « Kamala ».
La littérature pouranique et védique fait souvent référence au lotus sacré, par exemple :
« Quiconque dans l'action dédie ses œuvres à l'Esprit Suprême, en écartant tout intérêt égoïste dans leur résultat, n'est pas plus atteint par le péché que la feuille de lotus n'est affectée par l'eau. »[50],[51]

Dans le bouddhisme[modifier | modifier le code]

Dans le symbolisme bouddhique, le lotus représente la pureté du corps, de la parole et de l'esprit, comme flottant au-dessus des eaux boueuses de l'attachement et du désir. Le Bouddha est souvent représenté assis sur une feuille ou un bouton de lotus géant. Selon la légende, il serait né avec la capacité de marcher et partout où il mettait le pied, des fleurs de lotus s'épanouissaient, c'est donc une fleur emblématique de Bouddha. Dans tout le monde indianisé on compte de très nombreuses peintures, sculptures et représentations de la fleur de lotus. Ceci est dû à la particularité unique du lotus d'être la seule plante aquatique dont la fleur est au-dessus de l'eau contrairement aux nénuphars et autres cousins dont la fleur flotte sur l'eau. Cette image, connotant la légèreté, de la fleur s'élevant au-dessus de la surface de l'eau rejoint celle de Bouddha si léger qu'il repose comme en lévitation au-dessus du sol.
La symbolique du lotus en bouddhisme relève encore du fait que la graine et la fleur apparaissent ensemble, il s'agit de la simultanéité de la cause (la graine) et de l'effet (la fleur) dans la loi de causalité de l'univers qui est l'un des concepts majeur de la philosophie bouddhique. À cela il faut ajouter que le lotus puise sa substance vitale dans la boue pour s'épanouir au-dessus de l'eau. Ainsi la boue représente les souffrances, les troubles, les désirs qui sont le terreau même de notre épanouissement. Il est donc possible de transformer son karma par l'illumination, l'atteinte de la bouddhéité, grâce à notre éveil à la loi de causalité.

Temple bahaïste du Lotus
à New Delhi

Dans le bahaïsme[modifier | modifier le code]

S'inspirant à son tour de ces croyances hindoues et bouddhistes, la communauté bahá'íe a adopté ce symbolisme dans la conception du Temple du lotus à New Delhi, en Inde.

Dans le jaïnisme[modifier | modifier le code]

Le lotus est largement représenté dans les temples jaïne du Rajasthan

Motif décoratif et architectural en Asie[modifier | modifier le code]

En Inde[modifier | modifier le code]

Il est la fleur nationale de l'Inde ainsi que le symbole du BJP, un parti politique nationaliste indien. L'architecture inspirée du lotus a largement débordé la monde indianisé.

En Chine[modifier | modifier le code]

Les Chinois vénèrent le lotus sacré en tant que symbole de pureté et d'élégance, et celui-ci est un thème récurrent dans la poésie chinoise. Dans son classique essai intitulé « À propos de la prédilection pour la fleur de lotus », Zhou Dunyi, philosophe néoconfucéen chinois, déclare : « La fleur de lotus reste totalement pure quel que soit le limon dont elle est issue et elle n'est pas coquette malgré la baignade dans l'eau claire »[52].

À Macao[modifier | modifier le code]

La fleur de lotus est l'élément central du drapeau et des armoiries de Macao.

Au Vietnam[modifier | modifier le code]

Il est la fleur nationale du Viêt Nam

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

Dans le jeu de cartes à jouer Magic the gathering[modifier | modifier le code]

Une carte s’intitulant « Black lotus » représentant un lotus noir dessiné par Christopher Rush s’est vendue à plus de 160 000 dollars en 2019 et a donné son nom au magazine français de jeux de cartes à collectionner Lotus Noir.

Dans le jeu de cartes à jouer Yu-Gi-Oh![modifier | modifier le code]

Le lotus a inspiré une carte nommée Lotus du Samsara.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Un documentaire très complet de 52 min, du réalisateur Laurent Frapat, dans une coproduction franco-canadienne, et avec la participation de Jane Shen-Miller, J. William Schopf (en), Steven Clarke (en) et Wilhelm Barthlott est diffusé en 2002 sur France 5. C’est l’un des six documentaires d'une série intitulée « Super plantes ». Il est visible in extenso sur internet en le cherchant dans les vidéos sur un moteur de recherche en indiquant « Graines d'éternité nelumbo »
  2. Un documentaire très complet de 52 min, du réalisateur Laurent Frapat, dans une coproduction franco-canadienne, et avec la participation de Jane Shen-Miller, J. William Schopf (en), Steven Clarke (en) et Wilhelm Barthlott est diffusé en 2002 sur France 5. C’est l’un des six documentaires d'une série intitulée « Super plantes ». Il est visible in extenso sur internet en le cherchant dans les vidéos sur un moteur de recherche en indiquant « Graines d'éternité nelumbo »
  3. Théophraste écrit dans son Histoire des plantes : « La fève d'Égypte vient dans les marais et les lacs. Sa tige a tout au plus quatre coudées de long, et un doigt d'épais : elle ressemble à un tendre roseau sans nœuds. Intérieurement on aperçoit dans toute sa longueur des fibres distinguées l'une de l'autre, comme dans le lys. Au haut de cette tige s'élèvent la tête et la fleur, qui sont une fois aussi grandes que celles du pavot. La couleur de cette fleur est d'un rouge chargé : les feuilles y croissent latéralement et grandes. La racine est plus grosse que celle du jonc le plus fort, et présente les mêmes stries que la tige. On la mange bouillie, ou crue, ou rôtie. C'est un aliment pour ceux qui sont voisins des marais. Cette plante croît aussi en Syrie et dans la Cilicie ; mais ces contrées ne lui permettent pas de mûrir. Elle se trouve encore aux environs de Torone en Chalcidique, dans un marais médiocre, et elle y mûrit bien : le fruit y arrive aussi à son point. » selon le manuscrit Vaticanus Urbinas Gr. 61 qui est un manuscrit écrit en grec conservé à la bibliothèque du Vatican, après avoir appartenu au duc d'Urbino Frédéric III de Montefeltro. Voir l'introduction de l'article de Suzanne Amigues, « L’épisode crétois dans l’histoire du Vaticanus urbinas graecus 61 », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, nos 159-2,‎ , p. 635-651 (lire en ligne, consulté le )

Références[modifier | modifier le code]

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Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bases taxinomiques[modifier | modifier le code]

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