Zairja
Un zairja ou (arabe : زايرجة également orthographié zairjah, zairajah, zairdja, zairadja, zayirga ou za’irajah) était un appareil utilisé par les astrologues arabes pour produire des raisonnements supposés logiques de façon automatique.
Histoire
[modifier | modifier le code]L'origine de la zairja est attribuée au philosophe Abu al-Abbas as-Sabti (1129 — 1204) par l'historien et économiste Ibn Khaldoun dans son ouvrage Muqaddima[1].
Ibn Khaldoun (1332 — 1406) décrit la zairja comme une « branche de la science de la magie des lettres », fonctionnant en établissant des connections entre les éléments formant le contenu de la question. En combinant des valeurs associées à chaque terme de la requête, des conclusions peuvent être amenées de façon automatique par la machine[2].
Certaines sources désignent la zairja comme une inspiration de Raymond Lulle[3] pour sa machine Ars Magna, qu'il estimait si fiable pour exposer un point de vue limpide qu'elle « convertirait même le plus fervent des musulmans au christianisme »[4].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Jim Stevenson, The Za’irajah and Mathematics (lire en ligne)
- Ibn Khaldūn. 1958 The Muqaddimah: An introduction to history. Translated from the Arabic by Franz Rosenthal. 3 vols. New York: Princeton. Chapter 6 section 28
- Link, David (2010). "Scrambling T-R-U-T-H: Rotating Letters as a Material Form of Thought", in: Variantology 4. On Deep Time Relations of Arts, Sciences and Technologies in the Arabic–Islamic World, eds. Siegfried Zielinski and Eckhard Fürlus (Cologne: König, 2010): 215–266
- Université de Barcelone, Qui est Lulle (lire en ligne), « Objectif missionnaire de l'Art »